Dix-huit mois plus tard : La tombe.
Merde. J'y étais presque... J'étais sûre de ne pas être morte
et d’avoir ouvert les yeux. On n’a jamais aussi mal quand on est mort, enfin je
crois. En même temps je n'ai jamais été morte. C'était peut-être une première.
Si j'étais mort alors je ne devais pas être du bon côté de la porte, il n'y avait
rien ici à part du noir. Il fait encore plus noir que dans le trou de ce cul de
jatte de Dreinen. Et je savais de quoi je parlais. J'avais envie de rire à ma
propre blague mais j'avais trop mal pour ça. Et même… ce n’était pas si marrant
mais qu'est-ce que je m'emmerdais allongé comme ça le torse écrasé par un je ne
sais quoi et le pantalon humide. Bah j'avais dû me pisser dessus sous le choc.
C’est sûre je n’étais pas un héros, les héros ne se chiaient jamais dessus. Il
parait qu'ils dégageaient toujours une odeur agréable, ils étaient toujours
propres et même quand ils étaient décoiffés, ça leur donner un genre à la James
Dean. Ne me demandez pas qui était ce con car j’en savais rien en revanche, je
savais que je puais à des kilomètres, je devais être le cadavre le plus pourri
qui n’avait jamais existé. Un record en soit.
Revenons à nos héros…
Des conneries tout ça ! Le dernier " héros" que j'avais vu juste
avant la bataille avait tellement flippé qu'il s'était embroché à sa propre
épée. Le couillon. Les héros ça chient, ça baisent, ça schlinguent et ça
crèvent comme les autres avec la classe en plus. Les héros ça n'existaient pas
juste des survivants tout cassés qui essayaient de s'en sortir avec les
honneurs ou l'honneur qui leur restait.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire