mercredi 19 janvier 2022

BE BRAVE! BE STONG! AND HOLD ON!


 

Aujourd'hui je crie ma colère

Au fond de mon cœur

Elle brûle et s'embrase

Je suis femme

Je suis fille

Je suis sœur

Je suis mère

Je t'ai fait confiance

Tu m'as trahi

Tu m'as fait croire que nous partageons les mêmes principes

Une même ethnie

Une même religion

Une même foie

Tu m'as choisi

J'étais ta proie

Tu t es fait passé pour un mec bien

Mais de vrai il n'y avait rien

Tu as dis que j’étais ta vie

Mais tu m’as traité tel un objet, une possession

Tu semblais parler de passion

Alors que tu me mettais la pression

Tu m'as fait douter

Tu as profité de ma stupidité

De ma naïveté

Tu m'as guetté, traqué et embrouillé

Tu n'étais plus qu'une ombre au-dessus de moi

J'avais dit non

Je n'ai pas pu te repousser

J'avais dit non

Je n'ai pas su t'arrêter

J'avais dit non Je suis restée figée

J'avais dit non

Je t'ai laissé faire

Et pourtant j'avais dis non

Tu as préféré ne pas entendre

Je t'ai dit de te retirer mais tu as continuer

Tu m'as jugé fille facile

Par ce que je ne rentrais pas dans ton archétype

Divorcé, virginité envolé tu as pris cela pour un pass droit

Tu as jugé de ma valeur: car cuir, tatouage, jean et piercing

Font de moi une fille peu digne

Je ne t'ai pas donné la permission

Ce droit tu l'as prit

Tu t'es servi en toute impunité

Car tu savais que je n'allait rien dire

Cacher ma honte

Cacher ma faiblesse

Cacher mon erreur

Car c'était ma faute et j'aurais trop peur

Tu t'es joué de ma culpabilité

Alors je te le dis: ce n'était pas ma faute

Je ne méritait pas ce que tu m'as infligé

Ni l angoisse, ni le désespoir dans lequel tu m'as plongée

Je n'avais pas vu ce que tu étais vraiment : un lâche

Tu m’as rendu plus forte

Tu m’as appris que je n’étais pas faible

je saurai me relever

Tu ne m'as pas brisé

J'ai réussi à me reconstruire

Pour devenir une version 3 améliorée

Rappelle-toi aujourd'hui tu as des filles

Demain à leur tour elles deviendront femmes

Souviens toi de ce que tu m'as fait subir

Souviens toi de ce que tu m'as pris

Car mon âme n'oubliera pas

Et un jour tu paieras pour ton crime et le mal que tu m'as fait

Dans cette vie où dans l'autre mon pardon tu ne sauras l’obtenir



27/08/2021

mardi 27 août 2019

Still Breathing


Still breathing




Cause i’m still breathing
Even if the mountain crush me down
Cause i’m still breathing
it doesn’t matter who i’am
Cause i’m still breathing
I’m soldier, a fighter and i stand on my ground
Cause i’m still breathing
Even if the world let me down
Cause i'm still breathing
It doesn’t matter where i’am
Cause i’m still breathing
I will be a sinner, a batrayer and i rise on the top
Cause i still breathing
Even if i’m the last one
Cause i still breathing
It doesn’t matter the mask i put on ma face
Cause i still breathing
I’m the death, the destruction and i break through the world
Cause i’m still breathing,
Even if i ‘m engulfed by  fire
Cause i still breathing
It doesn’t matter, i just start to grab my pace
Cause i’m still breathing
I will be the winner, the loser and i still breating
Tilt the end, until i decide to stop,



26/02/19

Un Amour de Chaussure






*Petite annonce, l'histoire est dans sa totalité sur Wattpad:

https://www.wattpad.com/myworks/54852836-un-amour-de-chaussure

Le Modèl




- Lord Ingnam veut que tu lui présentes des excuses
La tête recouverte d'un fedora noir qui lui dissimulait une partie du visage, la jeune femme l'ignora et continua à fixer la sculpture de marbre noir.
L'homme était allongé, complètement abandonné dans une pose alanguie. Même nu et enchaîné, il demeurait dangereux. Ses cicatrices lui donnaient du caractère, elles le rendaient plus vivant, plus réel. Libéré de sa gangue, il était un diamant brut inachevé. Pendant des jours et des nuits, elle avait tranché, martelé et brisé la pierre qui le dissimulait au monde. De ses doigts, elle avait façonné son visage, remodelé son torse, imprimé ses cicatrices. Cette sculpture n'avait rien de soumis, elle respirait l'assurance, la force et la vitalité.
- Tu m'écoutes, l'interpella l'agent exaspéré.
- Humm... Pas d'excuses et je ne changerai pas d'avis, répondit-elle simplement avec un air absent.
- Tu connais les risques, avertit l'homme au tailleur noir bien coupé.
La jeune femme haussa les épaules et s'éloigna d'un pas résolu. Bien sûr qu'elle connaissait les risques, mais c'était son œuvre et elle lui avait tout donné. La jeune artiste s'accroupit à hauteur du visage qui n'avait pas cessé de la hanter depuis des mois. Il l'avait provoqué, captivé, obnubilé et puis sans aucun avertissement, il avait juste disparu.
Rya tendit les bras, ses mains encerclèrent le visage figé dans la pierre sans oser le toucher de peur qu'il ne s'échappe une nouvelle fois.
Sous ses doigts, la peau était rêche, râpeuse. Son pouce remonta jusqu'à l'ourlet sensuel de sa lèvre inférieure : fine et douce. Le pouce se fit plus insistant, plus curieux et quitta à regret les lèvres pour poursuivre son exploration, toujours plus haut. De son index, elle appuya légèrement sur l'arc de cupidon. Elle voulait être la clé qui ouvrirait la serrure. Elle se pencha légèrement, sa bouche effleura à peine ses lèvres qui n'avaient pas cessés de la narguer depuis le départ. Le contact n'était pas suffisant pour qu'elle s'enivre, pour qu'elle en perde la tête et cède à ses instincts. Sa bouche voulait conquérir, dévaster et s'emparer du butin inaccessible et pourtant si proche. Nuit après nuit elle se réveillait en sursaut assoiffée, une soif dévorante que rien ne pouvait étancher.
L'artiste rejeta sa tête violement en arrière. Le regard aux yeux vairons la fixait tranquillement. A l'instant où elle avait croisé son regard, elle avait été gagnée d'un étrange malaise. Jamais son corps ne l'avait trahi comme à ce moment-là. Sa bouche était devenu sèche, ses mains moites. Elle avait eu l'impression de bruler de l'intérieur. Elle avait froid et chaud à la fois, son corps était aussi indécis que les yeux bruns et gris qui la fixaient. Pour la première fois, elle n'avait plus le contrôle. Le corps élancé qui avait les bras au-dessus de sa tête, entravé par des grosses chaines métalliques n'avaient rien de soumis ou rassurant. C'était un prédateur qui s'amusait avec sa proie, d'une seconde à l'autre, il allait bondir rapide comme l'éclair. La jeune femme déglutit et s'éloigna. Elle retrouva sa chaise à bascule, la sécurité. Elle se mit à griffonner des croquis sur son calepin. Elle sentait le regard du prédateur sur elle et n'osait pas redresser la tête. En général, dessiner l'apaisé et lui permettait de regrouper ses idées, de reprendre le contrôle mais pas cette fois. Elle avait beau gribouiller, tracer des lignes, noircir les pages blanches, ses mains ne cessaient de trembler. Elle paniquait. Rya inspira et exhala lentement. Elle n'allait pas craquer maintenant. Elle repensa à la petite boite de pilules bleu et rouge derrière le paquet de lettre au fond du tiroir de la commode, et se sentit déjà mieux.
La séance était bientôt terminée. Aucun sujet jusqu'à présent ne lui avait donné autant de fil à retordre. Pour elle, les modèles n'étaient que des outils de travail qui l'aidaient à donner vie à la perfection. Aujourd'hui, la magie n'opérait plus. En trois ans, c'était la première fois qu'elle sculptait de nouveau... Et c'était un désastre.
Rya avait détesté ce visage à la mâchoire carré et mal rasé à la seconde où elle l'avait aperçu. L'homme n'était pas un canon de beauté. Elle avait eu une irrépressible envie de faire disparaitre la bosse sur le nez cassé qui avait été grossièrement réajusté. Il était grand avec une carrure imposante. Habillé d'une veste en cuir noir qui moulait ses larges épaules, il avait tout du gangster échappé d'une prison. Un animal sauvage et dangereux à n'approcher sous aucuns prétextes. Il n'y avait qu'à voir ses grandes mains brunes aux doigts puissants. Il n'aurait eu aucun mal à lui briser la nuque. Imaginer, sa main autour de son cou provoqua à Rya des frissons incontrôlable qui remontèrent le long de sa colonne vertébral. L'Animal en face n'évoquait ni la finesse, ni l'élégance, c'était un barbare. Sauf que le directeur de l'institut ne lui avait pas laissé le choix. Elle était supposée faire quoi ? Apprivoiser la Bête ? Tous ses instincts l'avaient poussé à fuir. Dès les premières séances, Rya n'avait dissimulé ni son mépris, ni sa révulsion et encore moins sa colère. Ils n'étaient tout simplement pas du même monde.
Toujours accroupit, Rya contemplait ce visage qu'elle connaissait par cœur. Pas une seule fois L'Animal ne s'était montré violent. Pas un seul geste brusque, même pas un sursaut de rage. Il y avait juste cette étincelle fugace qui jaillissait et disparaissait de temps à autre au fond de ses yeux.
- Alors qu'en penses-tu ? Son assistant se tenait près d'elle, la jeune artiste se rendit compte qu'il n'avait pas cessé de lui parler
- Je refuse.
Rya se doutait déjà des conditions de Lord Ingnam. En plus d'une femme, quatre maitresses et les putains qu'il fréquentait régulièrement, le Lord si propre sur lui avait un petit secret inavouable : Il aimait les garçons. Jeunes, imberbes, innocents et efféminés. Rya savait qu'elle avait attiré son regard, elle avait fait l'idiote en préférant ignorer ses avances. Aussi riche soit-il, son cul n'était pas à vendre, elle n'avait pas l'intention de rejoindre le rang de ses petites putains. A l'avenir elle ferait juste plus attention.
- Rya ne fais pas l'imbécile veux-tu!
- Mon Dieu, mon pauvre Terrence, se moqua la jeune femme. j'ai déjà vu des proxénètes encore plus mal défroqué que toi. Respire !
- On dirait que tu es sur le point de l'embrasser vu comme tu le regarde, déclara l'homme le ton mauvais.
Ce ne serait pas la première fois, songea Rya.
- Ne me dis pas que tu es tombé amoureux de lui ? Rajouta Terrence le ton méprisant. Vous les artistes vous avez toujours étaient des excentriques. Vous ne faites rien comme tout le monde.
L'embrasser avait été un rêve. Cette bouche, ces lèvres, elle les connaissait. Elle en avait tracé chaque contour de ses doigts. De sa langue, elle en avait gouté la texture envoutante. Ces lèvres, elle les avait baisés, mordues, elle s'y était abreuvé corps et âme. Son baiser arrogant et furieux l'avait fait mourir et renaitre à la fois. Ce simple souvenir suffisait à embraser son corps. Le désir la consumer de l'intérieur. Elle avait passé des mois à le chercher mais c'était comme s'il n'avait jamais existé, un fantôme. De lui, il ne restait que son souvenir et cette statue à l'apparence brisée et inachevée qui se dressait fièrement devant eux.
Frustrée, Rya se redressa et sortit une cigarette, ignorant le regard d'avertissement de son assistant. Elle fit mine d'aspirer une gorgée, elle s'était promis de ne plus en allumer mais c'était devenu une habitude rassurante.
Elle avait annulé les précédentes séances en pensant naïvement que le tenir éloigner aller la guérir et lui accorder le repos auquel aspiré son âme. C'était pire encore. Cet homme était devenu un poison qui la rongeait de l'intérieur.
Assise en tailleur, épuisée, les yeux rougis par le manque de sommeil, Rya contemplait d'un air absent le verre d'absinthe qu'elle tenait entre ses doigts noircis par l'encre. Elle n'était pas encore complètement ivre, c'était déjà ça. Dans l'atelier L'Animal avait à peine haussé un sourcil lorsqu'il avait aperçu les débris de plâtre mêlé aux mégots de cigarette. Elle avait tellement essayé bon Dieu ! Chaque copie, chaque moulage s'était transformé en échec, même ses croquis n'étaient plus à la hauteur ! Elle avait beau changé l'angle, modifié la lumière, rien n'allait.
L'Animal passait lentement le pull en cachemire noir pardessus sa tête dévoilant son torse musclée et le fin duvet brun qui descendait vers son bas ventre pour se perdre dans les profondeurs de son futal. Le rouge aux joues, Rya retint un gémissement. Il le faisait exprès, elle en était certaine ! Frustrée, les dents serrées, elle alluma une nouvelle cigarette. Face à elle, l'homme sur le point de déboutonner son jean qui compressait le renflement de sa virilité, interrompit son geste et la dévisagea les sourcils froncés, mécontent d'avoir perdu l'attention de son public.
Rya tira une bouffée et parut satisfaite, le visage plus détendu. Elle était sur le point d'en prendre une seconde lorsque la cigarette disparut de sa main.
L'Animal s'empara de la fine cigarette et inhala une longue bouffée avant d'écraser la mèche et de la jeter au sol. Rya le fixa incrédule et ne réagit pas lorsque La Bête se saisit de son menton et recracha la fumée directement à l'intérieur de sa bouche. Rya suffoqua sous cette attaque sournoise et crû mourir foudroyée lorsqu'elle sentit sa langue caressée sensuellement la sienne avant de se retirer. L'assaut avait été fulgurant et destructeur.
Si tu sais ce qui est bon pour toi.
Sale con. Vous êtes malade ! J'ai déjà dit que les bites ne m'intéressaient pas ! hurla le jeune femme le cerveau encore ankylosée par le baiser, si on pouvait appeler ça un baiser d'ailleurs.
C'était si bon. Combien de fois avait-elle exécuté ce même geste lors des séances de pose alors qu'impuissant et désespérée elle tentait de trouver une faille. Autour d'elle, les invitées s'extasiaient devant des sculptures. Elle voulait leur rire au nez, leur dire d'aller se faire voir. Sa sculpture ne plaisait pas ? Qu'importe ! Elle ne comprenait pas la moitié des mots que les critiques d'art employaient. Elle les avait toujours trouvés trop guindés pour apprécier l'art pour ce qu'il était : Nu.
Pour la première fois, elle ne parvenait pas à décoder un modèle et doutait de son talent qu'elle croyait acquis. Il était une énigme devenu une obsession. Il se moquait d'elle. Ces yeux perçants qui la poignardaient à longueur de temps, elle ne désirait qu'une seule chose : les crever ou les voler. Cela dépendait des jours.
Cet homme qui se dressait sur la pointe des pieds, les jambes écartées, les mollets tendus à l'extrême se tenait immobile depuis plus de quarante minutes sans broncher. La position était difficile et douloureuse, la tête rejetait en arrière, elle l'avait forcé à cambrer les reins pour exposer sa verge saillante. Rya éprouvait une envie irrésistible de toucher cette chaire nue à sa disposition. Elle était fascinée par la sueur qui coulait sur ses tempes. Le filet humide qui cascadait le long de son dos jusqu'à atteindre le creux de ses reins et s'insinuer entre la vallée de ses fesses musclés. Deux petites fossettes en bas de son dos lui souriaient provoquantes. Munie de son ruban à mètre, Rya avait touché, caressé et mesuré chaque partie de ce corps puissant. Pour la première fois, elle éprouvait un besoin primal de toucher quelqu'un d'autre. Le moindre effleurement la plongeait dans un tourment sans fin et pourtant elle l'attendait, l'anticiper avec impatience. Elle se sentait fébrile, prise de tremblement et rien à par toucher ce corps, caresser cette peau dorée et soyeuse ne parvenait à la soulager et calmer la fièvre qui grandissait en elle.
La première fois que son nouveau modèle s'était déshabillé, elle avait été subjuguée, incapable de détourner le regard. Elle avait suivi avec une attention particulière chacun de ses gestes. Sa main qui délassait sa ceinture, son jean bas sur les hanches qui glissait lentement le long de ses jambes, dévoilant au passage une cicatrice qui courrait le long de sa cuisse gauche et remontait jusqu' à l'aine. Une autre lui barrait le flanc droit. Peut-être un coup de couteau Ce corps avait éveillé sa curiosité et l'avait rendue captive. Il avait une histoire à raconter et elle voulait l'entendre, le volait. Elle avait salivé en regardant ces doigts qui avaient glissé sur le membre tendu et lutté contre la douleur sourde et brulante qui s'était éveillée au creux de ses cuisses.
Maintenez les bras au-dessus de votre tête et attachez vous les mains avec les chaines sur la barre de fer.
Le modèle lâcha un petit rire au timbre sombre et grave qui lui retourna le ventre.
Je ne me suis jamais enchainé seul. Son accent était trainant, chaud presque langoureux à ses oreilles.
Et bien il y a une première fois à tout, rétorqua Rya sarcastique, la voix plus aigüe qu'elle ne l'aurait souhaité.
Vous ne m'aimez pas, constata L'Animal.
Je ne suis pas là pour vous aimer. D'ici quelques jours vous aurez disparu comme les autres.
L'Animal se contenta de percer du regard le jeune blanc-bec arrogant qui lui faisait face. Il esquissa un sourire qui dévoila des dents blanches, un éclat dangereux brillait au fond de ses yeux. Il se lécha les babines. Il sentait l'odeur de sa proie. L'excitation de la chasse le rendait dur, il savourait par avance le festin à venir. Les battements de cœur de sa la jeune femme devinrent frénétiques. Pour Rya, c'était un défi et elle venait de perdre la première manche. Sa présence était suffocante et emplissait l'atelier qui lui parut tout d'un coup minuscule. Alérya était complètement désemparée devant cet ennemi qui avait envahi son territoire.
Quatre mois plus tard, les séances se poursuivaient toujours dans le silence. Respirer son odeur n'était désormais plus suffisant. Elle lui en voulait tellement que l'envie de le punir, de le marquer devenait de plus en plus forte.
Un raclement de gorge tira Rya de ses souvenirs. Deux hommes et une femme se tenaient à quelques pas et lui jetaient des regards goguenards. Ils parlaient assez fort pour être entendu par les invité alentour.
- C'est d'une laideur ! Cette fois-ci, il est fini.
- Lord Ingnam est furieux et a exigé des excuses.
- S'il sait ce qui est bien pour lui, il s'exécuterait. Sans mécène les gens comme nous ne survivent pas longtemps.
Laideur ? Bien au contraire, elle trouvait que c'était sa plus belle œuvre. La plus vivante et la plus réelle.
D'un baiser elle lui avait insufflé la vie et l'avait éveillée. De sa bouche Rya avait embrassé chacune de ses cicatrices. Une vague de désespoir l'avait écrasé tandis que sa langue avait redessiné les longues chairs boursouflées.
Sans prévenir, L'Animal écrasa sa bouche sur la sienne, sa langue intransigeante força le passage de ses lèvres et envahit sa bouche, ne lui laissant aucunes échappatoires. Rya explora son torse, caressa les abdominaux. Ses doigts se mêlèrent aux douces boucles épaisses et noires de sa toison pubienne. Son membre se dressait long, dur et impatient. C'était une très belle verge dont le bout luisait d'une fine goutte de sperme. Ses couilles gonflaient de sèves voulaient être touchées et dorlotées. Rya plongea son regard dans celui de son prisonnier. Par défi, elle enroula ses doigts autour de ce sexe qui palpitait au creux de sa main. Sa douceur veloutée et sa chaleur la surprirent. Elle le serra brutalement, arrachant à L'Animal un grognement, mélange de plaisir et de douleur qui la retourna. Ici, il était en son pouvoir, elle avait le contrôle. Alérya serra encore plus fort et glissa ses doigts sur toute la longueur de sa hampe. Il était à elle. Son émoi était à son comble. Entre ses jambes, son désir se déversait à flot, un brasier incandescent la dévorait. Elle haletait, le mélange de grognements et de gémissement qu'elle lui arrachait à son corps défendant, agissait comme un aphrodisiaque. Lorsqu'elle cessa ses caresses, des yeux fiévreux la fusillèrent. Il n'était que luxure.
Continue ce que tu as commencé, la voix était rauque. Son cœur exhalait une odeur de sexe de chaque pore de sa peau et la submergeait, la rendant incapable de réfléchir.
Continuer ? Elle se pencha en avant et déposa un baiser juste sur son gland, de la pointe de sa langue, elle lécha la perle lactée. Si doux..... La jeune femme le lécha sur toute sa longueur, s'attarda sur la veine gorgé de sang qui saillait prête à éclater. Elle aimait son goût salé comme la mer, ce mélange de terre, de cuir et d'homme.
Prends tout.
Une main plongée dans ses cheveux, L'Animal la guidait étape par étape. Il s'appliquait à lui montrer comment le toucher, le caresser et surtout lui donner du plaisir. Ses mains s'agrippèrent à ses hanches et elle l'aspira à l'intérieur de sa gorge. Elle serrait les cuisses pour empêcher son propre désir de la submerger, concentrée sur ce pénis gonflé qui emplissait sa bouche. Sous ses mains, ses hanches s'agitèrent frénétiquement, de plus en plus vite. Elle continua à le sucer plus fort, plus rapidement. Il était si prêt. De ses dents, elle mordit légèrement le bout sa queue et se fut suffisant pour qu'il explose au fond de sa gorge. Sa semence envahi sa bouche, la jeune femme continua de le sucer et d'avaler jusqu'à ce qu'il se vida complètement.
Tu as besoin d'aide ? Le chuchotement rauque à son oreille ramena Alérya à la réalité. Elle venait d'être prise la main dans le sac. De honte, ses joues prirent une teinte écarlate.
Il me faut plus que dix-neuf centimètres de longueur sur cinq de diamètre pour... Elle s'interrompit consciente de l'énormité de ses propres mots. Les queues ne m'intéressent pas ! Cria Rya en lâchant la bite qu'elle tenait entre les mains brutalement, comme si le membre l'avait brûlé. Elle s'éloigna furieuse et s'empara de son paquet de cigarette.
Cet homme était devenu son pire cauchemar. Elle ne pouvait se défaire de sa présence. Pour la première fois elle mourrait d'être touché, baisé, son sexe voulait être ravagé et rempli. Est-ce qu'il la voyait au moins ?
Elle imaginait parfaitement ses grandes mains cailleuses se refermaient sur la coupe de ses seins menues et les pressaient doucement. Sa bouche gourmande s'emparerait de ses tétons et les suçoterait tout doucement comme s'il s'agissait de friandise. Elle gémirait sous ses assauts, la tête rejetée en arrière, ses cheveux cascadant le long de son dos. Elle se moulerait à son corps dur et ferme et frotterait son cul contre son érection. Sa langue râpeuse dessinerait chaque recoin de son intimité gonflée. D'abord, L'Animal commencerait par les petites lèvres, puis il agacerait la petite boule de nerf devenu si dur jusqu'à ce que l'orgasme la libère. La bouche joueuse s'abreuverait au creux de ses cuisse, il laperait, lécherait le délicieux nectar qui s'écoulerait brulant de son vagin prit de convulsion. Ses hanches onduleraient de plus en plus vite car elle serait incapable de se contrôler. De ses cuisses, elle enserrait sa tête et plongerait ses doigts dans ses cheveux bruns mouillées de sueur. Elle frotterait sa chatte luisante et mouillée contre sa bouche, son visage. Il la baiserait de ses doigts d'abord lentement puis de plus en plus vite jusqu'à ce qu'incapable d'en supporter davantage elle jouirait, ses doigts profondément enfoncés en elle.
- Ils n'ont pas tort, intervint une nouvelle fois Terrence à ses côtés.
- Possible mais je ne changerai pas d'avis. La sculptrice s'empara d'une flûte de champagne sur le plateau d'un des serveurs vêtus d'uniformes en queue de pie et se dirigea vers l'immense baie vitrée.
- Que pourrais-je faire pour te convaincre ? Insista Terrence.
- Rien.
- Même pas moi ? La voix était glaciale
- Lord Ingnam, salua Terrence soulagé avec dans sa voix une note d'espoir.
Encore moins lui. L'homme avait la quarantaine, il était beau, riche, irrésistible et avait la gente féminine à ses pieds. Sauf qu'à Rya, il inspirait un violent rejet proche du dégout. L'écho de sa voix lui donnait une peur bleue et l'irrépressible envie de vomir. Ses yeux ne quittaient pas du regard le reflet de Lord Ingnam qui se tenait à ses côtés. Juste au-dessus d'eux, un autre reflet fit son apparition sur la baie vitrée.
Papa !
Sauve-toi Alérya
Elle hurla. Le pistolet contre la tempe de son père. Le bruit de la détonation, son corps qui s'effondrait lentement. Le sang...
Papa !
Elle entendit le crissement de la tôle de la voiture. Tout était en flamme, elle n'arrivait pas à bouger, la fumée l'empêchait de respirer.
Aidez-moi ! elle avait perdu le contrôle des freins et heurter la barrière de sécurité. « Aidez-moi ! »
Chut. Tout va bien. Tu es en sécurité
Des bras l'entouraient, la réconfortaient. Elle poussa un gémissement. Roulé en boule, elle ressemblait à un animal blessé.
Il est mort, sanglota-t-elle. C'est ma faute. Elle leva les yeux. A travers ses larmes, elle vit ce visage. Je n'y arrive plus. C'était un murmure désespéré.
L'homme se pencha vers elle et prit délicatement son visage entre les mains. Il posa ses lèvres exigeantes sur les siennes. Elle ouvrit la bouche et l'accueillit en elle. Le baiser se fit plus intense. Dans sa hâte, son chapeau tomba à terre découvrant sa longueur chevelure noire. Leur corps se pressaient l'un contre l'autre. L'un habillé, l'autre complétement nu. De sa bouche, il lui suça les lèvres, avec sa langue il essuya ses larmes. Elle écarta les cuisses et frotta son sexe contre son érection. Il poussait sur son ventre. Elle s'accrocha à son cou, souleva son bassin pour se mouler davantage contre lui. Ses mains la cajolait, l'exciter. Elles s'insérèrent à l'intérieur de sa culotte et la trouvèrent trempée. Il pressa sa vulve, caressa son clitoris jusqu'à ce qu'elle se laisse submerger par le plaisir et jouisse. L'orgasme la terrassa. Epuisée, elle se rendormit.
Rya s'était réveillée quelques heures plus tard avec des souvenirs assez vague, sans aucune certitude de la présence de L'Animal. Elle aurait très bien pu avoir rêvé. Plongeant sa main à l'intérieur de sa culotte, elle s'aperçut qu'elle était complétement trempée. Elle hurla. Elle n'avait jamais été aussi frustrée. Le modèle ne réapparut que deux jours plus tard. Aucuns d'eux n'évoqua le sujet ou même qu'elle était une femme.
Un sourire plaquait sur ses lèvres, Lord Ingnam posa sa main sur son épaule et pressa. Quelqu'un d'autre aurait pu penser qu'il s'agissait d'un simple échange amical. Il se pencha vers elle et chuchota quelques mots au creux de son oreille. Alérya se força à rester immobile. Hors de question que son corps ne la trahisse ou qu'il lise la peur dans ses yeux. Au milieu de tout ce monde, un éclat aurait été mal venu et à son désavantage.
- Je suis sûre qu'on pourrait parvenir à un échange très lucratif tous les deux, chuchota Lord Ingnam.
Rya lui retourna son sourire froid.
- Je ne suis pas sûre que mon Sugar Daddy appréciât l'offre.
Ces quelques mots eurent l'effet escompté. Le Lord était pris de court. Malheureusement sa surprise disparut bien vite.
- Je suis sûre que je pourrai lui faire une offre intéressante.
- Il préfère les relations exclusives.
- Il n'y a rien que l'argent et le pouvoir ne sauraient acheter. Tout le monde à un prix, insista Lord Ingnam. Ainsi va le monde mon cher.
Alors qu'ils étaient en pleine joute verbale. Quelqu'un s'approcha de Lord Ingnam.
- Monsieur Hyde veut vous parler.
- Pas maintenant, répondit immédiatement l'homme d'affaire agacé.
- Il part dans quelques minutes, après il sera trop tard, insista le majordome en jetant un coup d'œil à Rya.
- Très bien, j'arrive tout de suite. Lord ingnam se résigna mécontent.
La jeune femme n'avait jamais entendu parler d'un Monsieur Hyde mais pour qu'il puisse contraindre Lord Ingnam alors il devait s'agir d'un investisseur important. Alérya les regarda s'éloignés soulagée, elle n'avait aucune envie de se mesurer à Lord Ingnam ce soir. Avec sa réputation, Lord Ingnam aurait pu tenter de la faire enlever. Il ne considérait pas NON comme une réponse acceptable de la part de ses proies.
- Tu joues un jeu dangereux. Ce que Lord Ingnam veut, il l'obtient, déclara son assistant à qui l'échange n'avait pas échappé.
- Peut-être pas cette fois-ci, rétorqua l'artiste du bout des lèvres. Peut-être pas cette fois-ci...
Ce qu'elle avait pris pour un tatouage était en fait une brulure qui lui semblait familière.
Vous...
Avant même qu'elle ne termine sa phrase, sa main vive comme l'éclair avait saisi son poignet et l'avait repoussé brutalement.
Rya se contenta de modifier la position de son corps. Sa main traversa la raie de ses fesses et se recourba autour de ses couilles. Elle les soupesa, en caressa la texture, les pinça et finit par les relâcher. Elle retourna s'assoir sur son fauteuil à bascule et lui jeta un regard mauvais. Décidément, il n'était pas très conciliant aujourd'hui.
Allongez-vous, les jambes écartées, les bras au-dessus de la tête
L'Animal s'exécuta un sourire nonchalant sur les lèvres, conscient de son magnétisme et des réactions qu'il suscitait chez elle.
Ecartez vos cuisses, j'ai besoin de voir vos couilles. A nouveau, il s'offrit à son regard. Cambrez les reins vers l'avant. Plus fort. Encore plus fort ! Non ça ne va pas, ce n'est pas assez haut !
Exaspéré, la jeune femme se leva et s'installa à califourchon au-dessus de lui. Plantant sa main au creux de ses reins, elle appuya pour lui creuser un peu plus le bas du dos. Leurs regards se croisèrent. Elle resserra un peu plus fort les cuisses autour de sa taille. Sa bite inquisitrice taquinait son cul. Elle gigota, juste un petit peu afin de mieux la sentir. Les ongles enfonçaient dans son torse, elle ne désirait qu'une seule chose : Le chevaucher. Elle inspira profondément. Sa chatte était affamée, elle avait atteint sa limite. Elle allait finir par crever de frustration. Le déni ? Cela faisait longtemps qu'elle avait passé cette étape.
Fais-le, grogna une voix grave
Elle écarquilla les yeux incrédules. Elle ne rêvait pas, il venait de lui donner carte blanche. Finie les fantasmes et les séances de masturbation solitaires !
Rya descendit l'entement, frotta son clitoris contre son gland quelques secondes puis s'empala sur toute sa longueur. Chaque centimètre l'écartelait et la remplissait un peu plus. C'était un mélange de plaisir et de douleur. La jeune femme qui avait retenu son souffle, expira satisfaite. Elle prit quelques secondes pour s'habituer à sa taille et commença à rouler des hanches d'avant en arrière, puis en cercle de plus en plus rapidement. Elle cambra le dos, la main sur ses cuisses, elle offrit son buste aux yeux affamées qui n'avaient qu'une envie : Festoyer. De ses mains, L'Animal lui caressa le flanc, du bout des doigts il pinça ses seins, joua avec ses tétons. Un plaisir intense et douloureux remontait le long de sa colonne vertébrale. Il lui en fallait plus. Il enfonça ses dents dans sa nuque, il suça, aspira la peau de son cou arrachant des hurlements à la jeune femme. Il en appréciait le gout sucré. Sa nuque était fine, son corps mince et délicat. Il l'avait déshabillé rapidement, impatient de toucher le corps de cette petite chatte qui n'avait pas cessé de l'aiguillonner durant des mois. La prochaine fois, il prendrait son temps, mais là maintenant tout ce qu'il voulait c'était la savourer. Il enserra la taille de la jeune femme et l'aida à aller plus vite, la transperçant de plus en plus fort. Le souffle court, en sueur, il l'attira contre sa poitrine et l'embrassa fougueusement, aspirant son air et sa vie directement en lui. Il plongea ses mains dans ses longs cheveux et se redressa, ainsi assise sur lui, il put s'enfoncer en elle encore plus profondément. La jeune femme cria. Elle s'agrippa à sa nuque, ses épaules. Elle baisa son visage, sa langue s'attarda sur la bosse de son nez. Elle mordit le lobe de son oreille, son cou, lui tirant des grognements de plus en plus bestiaux. C'était bon, plus que bon. Pour la première fois, elle se sentait revivre. L'Animal se redressa sur ses genoux, passa les mains sur ses fesses pour la faire danser plus vite sur son sexe qui palpitait au fond 'elle. Il la plaqua sur le dos remonta sa jambe sur ses épaule et s'enfonça encore plus loin. Ainsi l'angle était juste parfait, pensa Alérya. Il la frappait là où cela faisait du bien. Ils avaient passés des mois à se provoquer, à se tourner autour, à se désirer. Sous ses assauts la jeune femme délirait, elle ne faisait que prendre ce qu'il donnait. C'était douloureux mais tellement bon ! Il changea de nouveau de position. Il la retourna violemment, déposa des baisers sensuels le long de son dos jusqu'à la courbure de ses reins et souleva ses fesses. La vision de son cul en forme de cœur et de son con ruisselant de désir faillit le faire jouir. Il inspira pour regagner le contrôle et se retira. Il n'en avait pas encore fini avec elle. La jeune femme gémit, elle se sentait tellement vide. Elle bougea les hanches comme une catin pour qu'il revienne en elle. Il perdit la tête et enfouit sa bouche dans cette chatte qui le réclamait.
Pas assez, protesta la jeune femme éperdue. Elle sentait si bon, son odeur, sa passion, son gout. Il les voulait tous.
Il fouillait ce sexe qu'il n'avait pas cessé de désirer. Il plaça deux doigts dans sa fente et la baisa à un rythme lent. Une fois encore Rya bougea son cul. Elle voulait pleurer de frustration tant elle avait faim.
Pas assez, gémit-elle de nouveau. Plus vite, plus fort.
L'Animal retira ses doigts et plongea violemment en elle. Son sexe se referma sur sa queue ruisselante à lui faire mal. Ses bourses gonflées étaient prêtes à éclater. Il la pilonna encore et encore, incapable de s'arrêta, incapable de se contrôler. D'une main, il s'accrocha aux hanches de la jeune femme pour ne pas perdre pied, de l'autre il saisit ses poignets et les plaça derrière le dos. Rya bascula vers l'avant, s'ouvrant encore plus pour lui. Chaque coup était meilleur que le précèdent. Son vagin se resserra et elle jouit violement. Il sentit son jus brulant aspergé sa queue. Encore un peu, il y était presque. Ce qu'il pouvait aimer la baiser, c'était encore mieux que ce qu'il avait imaginé. Il la retourna sur le dos, les mains placées de chaque côté de sa tête, il la prit à nouveau. Ses cheveux mouillés lui collaient au front elle avait les lèvres gonflées, les yeux fiévreux. Il caressa ses lèvres de sa langue et l'embrassa doucement. Rya suça le goût de son sexe sur sa langue et cela l'excita. Elle noua ses jambes autour de sa taille et se cambra contre lui et l'attira plus près. Il plongea lentement en elle pour faire durer son plaisir.
Viens, viens, supplia-t-elle. De ses doigts il caressa le clitoris de la jeune femme.
Il voulait jouir avec elle. L'index enfoncé dans l'anus de la jeune femme, il explosa enfin. Elle hurla. Dans son plaisir elle lui lacera le dos de ses ongles. Jamais Rya n'avait jouit ou même baiser comme ça auparavant. C'était bestial, intense. Son corps exténué était encore secoué de tremblements après cet orgasme. Au-dessus d'elle, L'Animal avait enfouit son visage au creux de sa nuque, sa queue vibrait toujours à l'intérieur de son con. C'était ainsi qu'elle le voulait, le sentir bien au fond, à sa place.
Il n'était jamais revenu...
C'était un pari fou qu'elle venait de faire, c'était aussi un acte désespéré...
La fête était finie, les lumières de la galerie s'étaient éteints. Les invitées étaient parties, même Terrence s'était résolu à la quitter. La fine brise de la nuit lui caressait doucement le visage. Quelques heures plus tôt, elle avait vu Lord Ingnam dévalait les marches de la galerie et passait devant elle sans la voir. Il avait le visage tuméfié et du sang tâchait ses vêtements. Il fuyait comme s'il avait le diable aux trousses. Son entretien ne s'était donc pas déroulé comme prévu.
Les mains enfonçaient dans les poches de son trench beige, toujours indécise, elle n'avait pas fait un pas. Elle avait peur.
- Alérya
La jeune femme expira lentement l'air qu'elle avait retenu.
Elle se retourna. Il se tenait devant elle. Sûre de lui, charismatique dans son costume Christian Dior bleu marine, les cheveux brossés en arrière. Ils se tenaient face à face, s'observant mutuellement comme s'il s'agissait de leur première rencontre. En quelque sorte cela l'était. Du regard elle chercha ses yeux vairons. L'un, gris et froid comme de la glace et l'autre brun au fond duquel brûlait un feu vorace capable de la faire fondre et de l'embraser.
- Mister Hyde, je présume.
- Tu n'es pas surprise.
Le timbre chaud et envoutant de sa voix lui avait manqué. Déjà son corps réagissait à sa présence.
La jeune femme secoua la tête. Elle avait eu des mois pour le chercher, pour repenser au déroulement des évènements, cette rencontre, le directeur qui l'avait obligé à le prendre comme model. Et puis il y avait la cicatrice, cette impression si familière, l'accident. Au fil du temps, elle avait fini par recouper les évènements.
Hyde s'avança vers elle et lui souleva le menton de manière autoritaire. Maintenant au moins elle connaissait son nom.
- Pourquoi ? Son ton était inquisiteur.
- J'avais tout parié sur toi. Il était impossible que je perde, répondit la jeune femme.
Elle n'était pas stupide. C'est juste qu'elle n'appréciait pas qu'on lui force la main. Elle avait tout planifié minutieusement. Lord Ingnam, la sculpture, les avertissements de Terrence. Depuis le départ, elle n'avait voulu qu'une seule chose : Le pousser à sortir de l'ombre. Un homme comme lui ne pouvait laisser son visage exposé au monde, pas s'il était aussi dangereux qu'elle le soupçonnait.
- Dès que mes yeux se sont posés sur toi, j'ai su que tu allais me créer des ennuis. Tu es un emmerdeur de première, déclara Rya.
Il haussa un sourcil sarcastique.
- Vraiment ?
- Je voulais te poser une question ? Cette nuit-là, c'était toi. Tu m'as sorti de la voiture n'est-ce pas ? Pourquoi ?
- Avant de mourir, ton père m'a demandé de garder un œil sur toi.
- Alors il savait, murmura Alerya.
- Personne n'aurait pu le sauver, Déclara Hyde. Il était plongé dans des magouilles que le dépassaient. Lorsqu'il a voulu bien faire, il était déjà trop tard. La fortune amassée était trop importante
- Et l'accident ?
- Un banal accident de voiture. Qu'est-ce que tu croyais ? Que tes freins étaient piégés, qu'on avait décidé de t'éliminer comme ton père ? Franchement entre nous. Tu jures comme un charretier, tu t'habilles comme un homme, tu passes ton temps à regarder les gens de haut et ton quotient émotionnel est proche de zéro. Ce qui est dommage lorsqu'on connait ton QI, répliqua Hyde condescendant. La vérité, c'est que je te haïssais. A mes yeux, tu n'étais qu'une corvée, la fille unique d'un raté irresponsable. J'ai passé cinq ans à t'observer de loin alors je sais plus ou moins de quoi je parle, continua l'homme froidement.
- C'était mon père, interrompit la jeune femme. Elle était triste, ses mots étaient durs et blessants.
- Ouais. Malheureusement on ne choisit pas sa famille. Mais cette nuit-là, je me suis rendue compte que j'avais à quelques pas de moi la possibilité de sauver la personne la plus seule au monde que j'ai rencontré. Pas d'amis, pas de vie sociale. Rien de spécial. Et tu étais là essayant de faire bouger une voiture de presque une tonne qui t'écraser les jambes. Hyde lâcha un rire narquois. Je ne suis pas gentil, ni un bon samaritain. Ce que je veux, je le prends. Je t'ai sauvé parce que tu m'as amusé.
- Dire ça, ça t'aide à bien dormir le soir? Riposta Alérya railleuse. L'Animal sourit amusé. Tu es seul toi aussi.
- Faut croire qu'on s'est bien trouvé alors, gronda Hyde, un soupçon d'impatience dans la voix, lassé de cette joute qui ne faisait que retardé l'inévitable.
Il l'embrassa férocement, sa langue balaya toute protestation. On voulait la lui prendre ? Ils rêvaient tous !
- Je t'ai regardé dormir sur ce lit d'hôpital pendant une année entière. Il approfondit son baiser. Je t'ai regardé te relever les dents serrées sans protester. Pour la punir, il lui mordit violement les lèvres. Il lui tira la tête en arrière exposant son cou à sa bouche vorace. Sa langue s'aventura le long de sa gorge, il s'arrêta au creux de sa nuque et planta ses dents. Il pouvait sentir son gout à nouveau, entendre les battements affolé de son cœur. Il aspira sa peau plus fort.
Sans perdre de temps, il insinua sa main dans le jean de la jeune femme, écarta son string et saisit son sexe à pleine main. Il lui avait tellement manqué. Rya, remua frénétiquement les hanches contre sa main, son désir complétement éveillé.
- Je t'ai chassé, souffla L'Animal. Il plongea un doigt en elle. Son corps en voulait plus. Je t'ai traqué, chuchota-t-il au creux de son oreille. Un deuxième doigt vint rejoindre le premier. La jeune femme planta ses dents dans son épaule, elle respira son odeur qu'elle avait crue ne jamais retrouvée. Et je t'ai prise, conclut L'Animal d'une voix satisfaite en ajoutant un troisième doigt alors que la jeune femme ronronna comme une chatte en chaleur sur ses doigts puissants qui la baisaient sans aucune retenue. Dis-moi ce que tu veux ?
- Je veux te sentir en moi tout de suite, répondit Rya essoufflée.
Il la retourna et abaissa son pantalon, elle tortilla son cul pour laisser le jean glissé jusqu' à ses chevilles.
- Ça tombe bien, c'est ce que je veux aussi. Les mains contre le mur.
Elle s'exécuta sans perdre de temps. Elle sentit son souffle chaud sur ses fesses nues et hurla de plaisir la seconde suivante. D'un coup de langue, il la lécha sur toute la longueur. Hyde prit son clitoris entre les dents et se mit à la torturer. L'air froid de la nuit caressa la chatte de Rya ajoutant à son plaisir.
- Tu es tellement mouillée, souffla L'Animal qui se régalait.
Elle n'en pouvait plus. Elle pressa son cul contre son visage, s'empalant sur la langue qui la fouillait, la tourmentait sans lui accorder une seconde de répit.
- Je la veux, donne-moi, donne-moi, supplia-t-elle
- Patience, je vais te la donner et tu vas prendre chaque centimètre de ma bite.
Hyde se releva. Elle entendit le bruit de sa ceinture, le zip de sa braguette, la pointe de ses seins durcirent d'anticipation. Elle se toucha l'entrejambe afin de se soulager juste un petit peu tant elle brulait. Elle sentit son jus couler à flot sur ses doigts.
- A moi, il lui prit la main lécha lentement ses doigts et s'enfonça en elle violement incapable de se contrôler, de se montrer doux.
Son corps lui avait manqué. Il tira sa tête en arrière et l'embrassa. Rya se donna toute entière au baiser. Il la pilonnait sauvagement. Chaque coup était plus douloureux que le précédent mais elle avait enfin l'impression d'être complète. Elle avait conscience de sa poitrine contre son dos, de son corps qui écrasait le sien.
Il lui saisit les seins et les tordis, lui arrachant de nouveaux gémissements. Le goût sucré de sa chatte lui avait manqué, la caresse de sa peau, la douceur de ses mains sur son corps. Elle l'avait cherché ? Lui ne l'avait même pas quitté un seul instant et juste revoir la main de Lord Ingnam sur son épaule suffisait à le rendre fou de rage. Il lui mordit brutalement l'épaule et s'enfonça plus profondément. Rya grogna et son vagin se contracta sous la douleur.
- Je n'en peux plus, il faut que je jouisse, gémit la jeune femme éperdue.
- Si tu peux. Prend, prend tout ! Il lui saisit les hanches et la baisa encore plus fort pendant plusieurs minutes. Tout ce qu'il désirait s'était s'enterrer en elle.
- Maintenant tu peux te laisser aller, gèmit-il. Il lui donnait enfin son autorisation.
Elle jouit aussitôt. L'orgasme la retourna toute entière alors qu'il l'accompagnait et continuai à aller et venir en elle jusqu'à ce qu'il jouisse à son tour. Son con brulant se resserra autour de sa bite à croire qu'elle n'avait pas l'intention de le laisser partir. Lorsqu'enfin les spasmes cessèrent, il posa son front sur l'épaule d'Alèrya et resserra ses mains autour de son corps.
- C'est comme ça que je te veux, souffla-t-il la voix rauque et essoufflé par l'effort. Sur le dos, sur le ventre, les jambes écartées, le cul à l'air. Je veux tes lèvres autour de ma bite et ma bite profondément enfoncée en toi. En réponse son vagin se resserra autour de de sa queue, ses paroles l'excitaient.
- Qu'est-ce que j'y gagne moi ? Interrogea Alérya.
- Dur en affaire à ce que je vois. Il caressa son clitoris. Rya gémit doucement. J'ai entendu dire que tu cherchais une muse, tu penses que ton Sugar Daddy accepterait ?
- Ça dépend. Elle haletait. Tu proposes quoi ?
- Je pourrais monnayer quelques services à la personne.
Rya frissonna. L'Animal rien qu'à elle. Elle pourrait lui faire tout ce dont elle avait envie ? Tentant, très tentant...
- Je te veux sur le dos, je veux te chevaucher, baiser ton visage, rétorqua à son tour la jeune femme dans un souffle.
- Et bien je trouve qu'à ce stade on peut parler de partenariat.
- Tu portes déjà ma marque. La brulure sur ta poitrine c'était mon pendentif. Tu m'appartiens.
- Ce qui fait de moi ton gigolo personnel. D'un autre côté, si tu te sens coupable on peut en parler aussi..., susurra L'Animal joueur. Mais je te préviens ta vie entière ne suffirait pas à payer ta dette.
Elle l'interrompit d'un baiser sauvage
- Je ne te laisserai pas partir, souffla-t-il.
Peut-être que pour une fois elle ne le voulait pas non plus.
- Prends-moi.
Il était toujours en elle, dur, prêt pour une autre manche.

13/12/18