vendredi 20 novembre 2015

Courants froid et courants chaud

Courants froid et courants chaud
              

         Lundi  6h50 :
            - SMS: 35 non lus
            - Répondeur : 3 messages en attente
            - twitter : Mon annonce est bien passée, résultat des inconnus me proposent leur aide.
            Bilan positif.

        12h00: Je suis extenuée. Être détective privé n’est vraiment pas de tout repos.
            Portrait-robot du suspect : Homme de type européen. Cheveux bruns coupés court.  Yeux bleus.
            Signes particuliers tels tatouages, piercings : Non renseigné.
            Comportement alimentaire : Non renseigné.
            Le suspect est-il potentiellement dangereux ? Pas à première vue. (Enfin je suppose).
            Il pourrait s’agir de n’importe qui, même mon voisin d’en face.
            La vendeuse n’a pas été d’une grande utilité.
            J’ai oublié d’ajouté : Gris sur les tempes.

            « On » dit très souvent que le monde des entreprises privées est un cercle très fermé, difficile d’accès, un monde froid. En vérité « On » a totalement tort. Le « On » qui dit cela n’y connait vraiment rien.
                àPremier constat après six enseignes différentes : Les entreprises privées sont HORRIBLES !!!
            Entre les fins de non-recevoir, les filles à l’accueil pour lesquels grimacer un simple sourire semble au-dessus de leurs capacités et les vigiles grandeur nature, je suis catégorique : Victor Fries a tout à fait sa place dans ce type d’environnement. C’est si glacial. En dessous du zéro Celsius.
            Me retrouver en leur compagnie c’est comme me retrouver au pôle nord en bikini. Ils sont si bien habillés (pas un pli sur leur vêtement, ni fil, ni string qui dépasse (Accidents happens !)) et si bien dressés que ça frôle la perfection. Ils sont rigides même dans leur façon de se tenir droit. Ils me font penser à des cyborg. C’est effrayant !
            À mon avis James Cameron aurait dû centrer son intrigue dans une perspective deshumanisante ou comment l’homme apprend l’art de se transformer en Terminator.
            Bon d’accord. Je ne me suis peut-être pas présentée en tailleur, escarpins avec un sac griffé Prada mais la tenue jean et bottes c’est tout aussi bien. J’avais même sorti mon sourire le plus commercial (celui de la pub pour Colgate, j’entends). Ils avaient cette chose dans le regard qu’on peut aisément prendre pour du mépris sans se tromper et cette façon de parler si condescendante que vous avez l’impression de paraitre tellement petite. ( Bien plus que d’habitude).

            12H11 :
            Un panneau de signalisation rouge vif clignote dans mon cerveau. ATTENTION DANGER ! Iceberg droit devant !
            Voici le genre de réaction auto-immunitaire que mon corps met en place dans certaines situations à haut risque comme c’est le cas actuellement.
            La fille repose le combiné de son téléphone de mauvaise grâce. Je viens d’attendre trois minutes qu’elle finisse de jacasser.
            - Vous avez rendez-vous ?
            - Non.
            - Monsieur Buisson ne prend personne sans rendez-vous.
            Traduction : il est bien trop occupé pour perdre son temps avec quelqu’un comme « vous ».
            - Comment puis-je prendre rendez-vous ?
            Grand  soupir signifiant : Je suis exaspérée, cette pauvre fille me fait vraiment Chier ou j’ai raté le dernier épisode de Desperate Housewives.
            Et moi dans ma tête je pense : Sale peau de vache !
            - Malheureusement Monsieur  Buisson n’a aucune place de disponible avant plusieurs mois.
            Tu m’étonnes qu’il n’ait pas de place disponible, elle a à peine consulté son agenda.
            - Je ne peux pas attendre aussi longtemps c’est assez urgent en fait.
            Le téléphone sonne. La fille répond. C’est la copine de tout à l’heure qui rappelle.
            Et c’est reparti pour deux minutes de causettes.
            - Excusez-moi, mais je vous parlais il y a juste un instant. C’est très urgent.
            J’insiste lourdement. La fille éloigne à regrets le combiné de son oreille.
            - Quelle genre d’urgence?
            - C’est personnel.
            À cet instant, son regard m’examine de haut en bas. Elle a l’esprit mal tourné.  De toute façon le résultat de son inspection ne doit pas être à mon avantage puisqu’elle pousse un  soupir qui s’accompagne d’un léger haussement d’épaules. Je distingue  même la trace d’un sourire narquois sur ses lèvres.
            À coup sûr, elle m’a classé dans la rubrique : « Sans Intérêt ».
            - Écoutez si vous pouvez lui laisser un message, lui demander de me rappeler dance ce cas-là ?
            - Vous pensez vraiment que Monsieur Buisson a le temps de vous rappeler ? Il est directeur d’entreprise.
            Non sans blague ! Mes yeux se posent par inadvertance sur la main qui agrippe la souris et ses faux ongles parfaitement manucurés. Rien avoir avec mes ongles rongés. Je retire mes mains du comptoir. Je me demande bien où je pourrais les ranger. Elle me suit du regard, scrute chacun de mes gestes comme si je m’apprêtais à commettre un larcin.
            À part un pot de crayons HB, il n’y a rien à piquer ici. (J’ai déjà vérifié en entrant). Ce sont quand même de jolis crayons, ils sont jaune à rayure noir et respirent le luxe à plein nez. En plus le prix du charbon a récemment beaucoup augmenté. C’est encore un coup de la crise économique, (très pratique comme bouc émissaire la crise,  au moindre désagrément, c’est la faute à la crise) et j’ai besoin de réapprovisionné mon stock de crayons à papier. Très utile aussi les crayons quand on sait s’en servir : Je pourrais par exemple les utiliser pour maintenir mon chignon en place. Un chignon dont aucune mèche ne dépasserait un peu comme celui de la garce frigide en face de moi. Avec ses cheveux si bien tirés en arrière, on a l’impression que la peau de son crane va craquer. Ce doit être vraiment douloureux !
            « Ma chérrie, sourrit un petout peu quand même. C’est à croire que tou as oune balaie coincé dans le coul. Sou n’est vraiment pas bon pourre la santhé »
            Elle est sur le point de reprendre sa conversation téléphonique.
            Elle m’énerve ! Je lui prends le combiner des mains et dis :
            - Elle vous rappellera.
            Je raccroche brutalement.
            - Mais qu’est-ce que vous faites ? Proteste la greluche.
            - Vous savez ? L’amabilité ne vous tuerez pas. Rassurez-vous, vous êtes parfaitement dans le thème.
            - Pardon ?
            Oh, il semble que je l’ai vexé. Je poursuis néanmoins :
            - Souriez, vous donnez l’impression d’être constipé. Vous êtes fausse, tout est faux en vous !
            Tout cet ordre et cette blancheur glacial me sort par les yeux. Moi ce dont j’ai besoin c’est de fouillis. Je renverse le pot de crayon sur le comptoir. Si j’avais pu j’aurais mis encore plus de désordre.
            Elle cherche des yeux quelqu’un autour d’elle.
            - Je vous remercie pour votre accueil. Je vous souhaite une très longue et mauvaise journée.
            Je ne lui laisse pas le temps de répondre et m’éclipse rapidement en riant mentalement. La bouche ouverte comme ça, elle ressemble à un poisson. Je me sens tellement mieux maintenant. Je passe devant les vigiles qui se dirigent vers l’accueil.
            - Bonne journée messieurs.
                        J’essaye d’autres entreprises pour un résultat plus ou moins similaire.  La fois où je me retrouve littéralement jetée dehors, sur le parvis étant  bien évidement, le moment le plus humiliant.
            Mon plan était si bon pourtant. J’avais eu l’idée géniale de me faire passer pour une plante.
            Après la fin de non énième non-recevoir, (notez bien que je passe sur les détails sans importances), je me suis faufilée parmi la foule. Contrairement aux autres entreprises Buisson, vide et silencieuse, celle-ci présente l’avantage d’être plus animée. Des gens en costards cravates circulent librement. J’ai profité de la venue d’un livreur pour m’éclipser prudemment. Trop accaparé par son chargement, le monsieur à l’accueil (de corpulence bien trop fine pour ne pas être gay) ne fait plus du tout attention à moi.
            Des plantes sont disposées le long des murs en guise de décoration. Je m’éloignée du hall d’entrée. Pour ne pas me faire remarquer, je décide de porter une plante  à bout de bras, (c’est vraiment très lourd ! j’en ai encore mal au dos). Je la repose périodiquement pour me dissimuler derrière à chaque grosse alerte. Et il y’en a pas mal.
            J’étais parvenue à atteindre les ascenseurs et à monter jusqu’au troisième étage.  Encore quelques seconde et mon plan aurait fonctionné  à la perfection si une vielle dame ne s’était pas mise à appeler à l’aide. Elle m’a prise pour une plante tueuse.
            Elle n’a pourtant rien dit lorsqu’on a pris l’ascenseur ensemble. Il lui parait tout à fait normal qu’une plante se balade seule dans un ascenseur mais pas dans des couloirs.
            La pauvre folle a cru que la plante voulait la tuer. Ce genre de mémé doit en avoir gros sur  la conscience d’après moi.
            Au demeurant l’anecdote peut être drôle mais la confrontation avec les membres du service de sécurité c’est une autre paire de manche.

New game :
3 vs1
            Je suis seule contre tous :
            - Vous travaillez pour qui ?
            - Personne. Je veux dire, à part la banque qui m’emploie actuellement. Vous recrutez ?
            Je couine doucement. Les trois hommes en costumes sombres avoisinent les deux mètres : Plus de trente-cinq centimètres de plus que moi. Je ne vois pas leurs pistolets mais ça ne veut pas dire qu’ils n’en ont pas.
            - Pour qui travailliez-vous ?
            Nous nous trouvons dans une petite pièce éclairé d’un lampadaire.
            Entre nous se trouve un bureau en très mauvais état. Je crains même qu’il ne s’écroule dès que l’un d’eux s’appuie un peu trop fort.
            J’ai l’impression que la chaise est en béton. J’ai mal aux fesses et une grosse envie de faire pipi. J’ignore depuis combien de temps ils me retiennent prisonnière. Personne n’a demandé si on m’avait bien lu mes droits. J’ai bien tenté un coup de téléphone discret mais le réseau ne passe pas. L’immeuble est aux normes de construction en vigueur.
            - Pour qui travailliez-vous ?
            - Personne. Je vous jure sur la tête du Dieu Chaussure, j’ajoute en levant ma main droite pour montrer ma bonne foi.
            - On a l’habitude des gens comme vous. Ils vous envoient surveiller ce qui se passe et vous partez tout répéter à votre patron.
            J’ouvre la bouche interloquée. Je sens un fou rire venir. C’est juste irréel. Je me pince pour être bien sûre d’être réveillé. On se croirait en plein James Bond.
            - Vous me prenez pour une espionne !
            Ils sont paranoïaques !
            - Et ce n’est pas le cas ?
            - Franchement, regardez-moi ! Est-ce que je ressemble de près ou de loin à Halle Berry. (Aucunes réactions). Vous connaissez Halle Berry n’est-ce pas ? J’insiste. La James Bond Girl en bikini orange ? Je tente de leur rafraichir la mémoire. Allez messieurs même la reine d’Angleterre sait qui c’est.
            Et en plus je tombe sur des agents de la sécurité qui ne connaissent même pas leur classique. Ce n’est vraiment pas de chance.
            À proprement parler, je ne suis pas moche, je suis très normal, mince sans être anorexique et je possède une bonne paire de fesses dont je suis très fière. En somme, je suis quelqu’un de tout à fait banal jusqu’à ce que j’ouvre la bouche.
             Là c’est une autre paire de manches : Généralement un drame en plusieurs actes.
            Signes particuliers : Mon sourire. Je souris très souvent et constamment surtout quand je suis nerveuse comme en cet instant. C’est bizarre parce que j’ai l’impression que mon sourire est tout tordu comme ça ! Un jour j’ai pris la résolution de ne plus sourire de peur de passer pour une idiote. Le résultat ne fut pas très concluant. Sourire est trop naturel pour moi, alors quand j’essaye de ne pas sourire on dirait que je tire la tronche.

            Moi dans la peau d’un agent corrupteur ? Non !
            L’espionnage industriel existe depuis la nuit des temps et c’est bien plus subtile que cela : Ce sont des cybers attaques, de fausses rumeurs qui circulent, des bruits de couloirs, et des hackers suprêmement doués qui vont s’infiltrer dans des bases de données ultra secrètes protégé  par des pare feux super puissants. (C’est pour ça que tout le monde les connait).
            Non, moi j’en suis encore au stade du téléchargement illégal gratuit ou du streaming gratuit. Mais ça tout le monde le fait, alors je fais comme tout le monde. Je rentre dans le moule. C’est ça le pouvoir de la masse.

L’accès à Le piratage la culture
C’est de l’emprunt du vol


            - Vous pensez que c’est un jeu mademoiselle ?
            - Non monsieur, je couine.
            Ils tentent de m’intimider en jouant les gros bras. Ça ne marche pas trop mal tant que mon esprit demeure connecté à leur réalité ensuite je ne promets rien. I
            Ils n’iront tout de même pas jusqu’à me frapper. Je suis française et j’ai quand même des droits.
            D’un autre côté, c’est plus fort que moi, j’angoisse un peu beaucoup. Et s’ils appellent la police et qu’ensuite j’ai un casier judiciaire ? Finis les rêves de changement de carrière. Qui voudrait embaucher une criminelle ? Et tout ça pour une malencontreuse incompréhension.
            - Et si on vous fouiller, que trouverait-on sur vous ?
            - Rien d’important : Des crayons à papiers, des serviettes hygiénique, mon téléphone, des avis de recherches et un portefeuille vide.
            - Un portefeuille vide ? S’étonne l’un des agents.
            - Oui mes cartes et mes papiers ont la fâcheuse habitude de se promener librement dans mon sac à main. Ce sont des petits électrons libres. Et puis c’est un gain  de temps : quand on me réclame ma carte bleu, il me suffit juste de plonger ma main dans mon sac et Hop ! C’est magique !
            Je leur montre par un petit geste. Ils se penchent vers moi brutalement. La table qui se trouvait entre nous et maintenant toute retournée quelques mètres plus loin. L’un des agent à la main sur sa matraque.
            Je secoue ma carte bleue. Je crois bien que ma vessie va me lâcher… Je repose ma main tremblante sur mon genou et avale ma salive.
            Ils se rassoient lentement sans relâcher leur attention. La menace est passée pour l’instant. Enfin je crois…
            - Si vous êtes-sûre de n’avoir rien fait de mal, pourquoi avoir emporté la plante ?
            La voix me ramène sur terre. Je cligne des yeux et  réfléchis un instant. La transmission d’information a dû mal à circuler correctement. Mon cerveau est resté bloqué sur la séquence précédente et mon taux d’adrénaline n’a pas encore retrouvé son taux normal.
            Attendez, ils ne pensent tout de même pas… ?
            - Vous me prenez pour une voleuse de plante ? J’éclate de rire malgré moi, ce qui ne leur plait franchement pas.
             Ils sont si sérieux. Je grimace.
            - Désolé.
            Je marmonne doucement.
            Mes voix intérieures me font signe.
            « Calmes-toi, il ne faut pas les mette en colère. C’est comme à la corrida. Ne pas regarder le taureau dans les yeux.  Tu le sais pourtant, ressaisis-toi ».
            Retour dans la salle d’interrogatoire. Je respire profondément.
            - Ce n’est pas le cas ?
            - Non ! Je m’exclame. Franchement qui voudrait voler une plante qui possède déjà trois feuille jaunes ? En plus je suis une tue la plante. Ma dernière plante n’a pas survécu deux jours parce que je l’avais complètement oublié. Vous comprenez, c’est difficile de leur fournir leurs trois rations d’eau quotidienne. Contrairement aux enfants elles sont complètement silencieuses et on les oublie facilement.
            - Alors que faisiez-vous avec la plante dans vos bras ?
            « Doucement, reste calme, ne leur avoue surtout pas que tu te cachais avec ».
            - Je me suis dit qu’elle avait besoin de se dégourdir les jambes. Elle s’ennuyait.
            - Elle s’ennuyait ? Et je suppose qu’elle vous l’a dit ?
            - Oui en quelque sorte. J’ai un lien spirituel très fort avec la végétation. C’est un art de vivre directement importé de l’Orient.  Très Zen comme médecine douce.
            - Je croyais que vous avez tendance à les oublier ?
            - Oui sûrement. Quand elles sont dehors, enfermées dans mon balcon.
            Je sens bien que mes explications ne leur plaisent pas. Je m’enlise dans des propos plus farfelus les uns que les autres. De toute façon, je n’ai pas de casier judiciaire et je ne me suis jamais fait pincer pour vol ou arnaque. Ils n’ont rien contre moi.
            Les trois agents de sécurité s’éloignent de quelques pas et commencent à chuchoter entre eux. Ce n’est pas très civique je trouve. Je ne dis rien de peur de provoquer ma fin de manière prématuré. Heureusement leur petit moment entre hommes dure à peine quelques minutes car l’un d’eux, (sûrement leur chef) s’adresse directement à moi.
            Je suis suspendue à ses lèvres. Mon cœur tambourine à cent à l’heure. Mes mains sont moites tellement je suis nerveuse. Ma sentence ne va pas tarder à tomber. Vont-ils appeler mes parents ?
            - Écoutez, vous vous trouvez sûrement très drôle, et nous devons le reconnaitre vous êtes assez divertissante mais vous nous faites perdre notre temps. Mon collègue va vous raccompagner à la sortie.
                        À côté, le collègue hoche la tête.
            - Pas la peine de perdre de votre précieux temps, je le coupe sans réfléchir. Je sais où se trouve la sortie.
            Oops I Did It Again…! Le chef de la sécurité fronce les sourcils et reprend d’un ton plus ferme.
            - Je disais donc que mon collègue va vous raccompagner jusqu’à la sortie. Et si l’on vous surprend à moins de 10 mètre de l’entreprise vous serait immédiatement conduite au commissariat. Est-ce claire ?
            C’est délicat. Je me demande quelles limites je dois donner à leurs instructions.
            - Et si un jour mon chien décide d’aller se promener à proximité. Je serais tenue aussi pour responsable ?
            - Avez-vous un chien ?
            - Pas encore mais c’est un projet que je compte concrétiser dans un avenir proche.
            - Dans ce cas-là, vous veillerez à dresser correctement votre futur chien pour qu’il ne s’approche pas du complexe.
            Ce n’est toujours pas clair.
            - Oui mais…Je m’apprête à parler mais il me coupe aussitôt la parole.
            - Est-ce claire ?
             Je souffle un petit oui. Ils ne sont pas vraiment aimable ici. De toute manière qui aurait envie de s’approcher d’une entreprise de carrelage je vous le demande ?

            Les entreprises sont sans cœur je vous dis !

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